Les Tataouinis ont de quoi être fiers de leur bon parcours qui dépasse de loin leur objectif de départ.
Chokri Khatoui a toutes les raisons du monde d’être un entraîneur satisfait du beau travail qu’il vient d’accomplir à la tête de l’UST. Pour une équipe qui jouait pour assurer son maintien en Ligue 1, terminer à la seconde place avec 21 points avec le CSS et l’USBG, pas très loin de l’Espérance, classée logiquement première, est un exploit. Les Tataouinis ont terminé en beauté la première phase du championnat avec un succès mérité aux dépens de l’ESHS dans le Stade Nejib-Khattab qu’ils ont retrouvé après une longue série de matches au Stade de Bir Lahmar. Un petit exil qui leur a coûté beaucoup de sacrifices financiers, la perte de leur public qui fait généralement le plein à Tataouine et qui leur donne des ailes et certainement quelques points qui les auraient projetés en phase du play-off. Lundi dernier, date de clôture de la première phase, Chokri Khatoui et ses hommes ne se faisaient pas trop d’illusions quant à un faux pas du CSS à Sfax contre le CSHL, la seule probabilité qui leur restait pour obtenir un billet qui n’aurait pas été volé pour le play-off. Et pourtant, ils ont joué un match plein, avec beaucoup de rythme, d’envie, d’émotions et de suspense jusqu’au temps additionnel de la partie. Malgré les deux buts annulés par l’arbitre Karim Khemiri (Wael Belakhel en première mi-temps et Moemen Rahmani à un quart d’heure de la fin), les vaillants Tataouinis n’ont pas baissé les bras et n’ont pas cédé à la résignation. Houssem Louati transforme en but le penalty accordé quelques minutes après le retour des vestiaires. Un but qui a enflammé l’ambiance sur les gradins que même le but égalisateur de Youssef Ben Souda à la 75e minute pour l’ESHS n’a pas tempéré.
Un public en or
Ce public en or à toujours fait confiance à son équipe qui sait toujours revenir dans le match et inverser la tendance. Même dans les arrêts de jeu. Houssem Louati, un joueur de gros calibre, n’allait pas décevoir cette foule dévouée et inscrivit le deuxième but de la victoire dans les toutes dernières secondes du match au grand dam d’un ESHS qui pensait rentrer avec un point précieux. L’UST, c’est ça et c’est ce qui explique sa réussite. Elle joue sans calcul, même en l’absence de vrai enjeu et même si les chances sont très minimes pour atteindre un objectif tracé. Le foot pour le foot. Elle finit à la quatrième place bien qu’elle ait terminé au même rang que le CSS et l’USBG qui sont allés, eux, au play-off grâce à un meilleur classement dans les confrontations directes entre les trois équipes. Cette qualification ratée d’un cheveu par les Tataounis n’enlève rien à leur mérite d’avoir réussi une belle saison.
